où poser l'encre ?

en marge ? au milieu ?

sur une plage blanche ou dans une forêt déjà noircie de secrets?

où jeter ses valises ?

ici ? là-bas ?

seul à l'ombre ou à deux ?

+++

fermer les volets

et aller voir ailleurs

si le soleil chauffe plus

si les vents chantent juste

si les fruits sont meilleurs

 envie d'une pause

sur un îlot

marcher,

cueillir,

sentir...

et revenir bientôt.

 (oui, tu l'auras remarqué, c'était une semaine à thème coquelicot !)

(et oui, aussi, tu l'auras aussi remarqué, je pars m'aérer.

la semaine prochaine, je prends mes moches shoes de rando et je vais arpenter une île ronde de l'océan atlantique.)

elle écoutait patiemment

le plic ploc minuscule

des minutes en capsule

et des heures égrenées

je commence la semaine en te montrant une grande double page printanière réalisée pour le magazine Julie !

 en avril ne te découvre pas d'un fil et fleuris ton balcon

des carpes volantes pour te souhaiter un joyeux 1er avril...!

elles illustreront un article sur le jardin dans le magazine Julie du mois de mai.

***

goutte rouge sur la veine du bois

un masque africain sur le dos,

le gendarme joue avec son ombre

Petite

et toi, tu joues à quoi en attendant l'été ?

 un soir, sur mon canapé,

faire un arrêt sur image tellement cette maison de Tati donne envie de la dessiner...

mes idées se découpent confiantes, claires et nettes sur du bleu brillant

puis en un coup de vent, la grêle et les doutes me piquent les joues,

m'asticotent

et me clouent.

les énormes fleurs ont éclos

six étamines

enveloppées de drap blanc

c'est le nom d'une berceuse coréenne que je devais illustrer.

ce crayonné n'a pas été retenu :

mais c'est tant mieux parce que la version finale, toute simple, me plait encore plus !

J'ai planté des graines de trèfles à 4 feuilles...

 et ça a poussé

maintenant,

ya plus qu'à se poser

et regarder la chance et le bonheur tomber...

étrange éclosion d'étamines et de billevesées

pantomine

et tas de rimes anodines

sur terrain miné

ne me demande pas pourquoi ce lapin déterminé est apparu sur un coin de papier...

je n'en sais rien.

quoi que...?

en y réfléchissant bien (on peut toujours trouver des raisons cheloues à tout)(oui), peut-être que moi aussi, parfois, je rêverais d'enfiler mon superzlip, mes superbottes et ma supercape pour pouvoir dire "NAN". sans sourciller, sans hésiter, sans me démonter.

mmmm...

à méditer.

 yeeeeeha !

au casting des écureuils,

celui qui se balançait comme un guedin en haut des grands pins

ne sera pas retenu pour participer au prochain recueil de comptines.

***

on lui préfèrera son cousin plus serein, qui roupille entre les pignes de pin :

la suite,

bientôt.

***

 comme un mouton à l'heure de la pause-thé

*

entre racines bien ancrées et pollen volatile

j'essayais de trouver ma place.

dessiné juste comme ça,

un soir de rêverie sur canapé.