J'ai toujours rêvé d'être une gangster-loutre
C'était un chouette petit film.
Quatre histoires tendres toute enrobées de nostalgie et de noir et blanc.
Quatre histoires qui se croisent et se recoupent au détour du parking de la cafétéria de la nationale 13.
Quatre histoires parcourues de beaux regards.
1
Regard usé d'un braqueur sans arme, qui perd rapidement sa détermination en plongeant dans les grands yeux de la serveuse, aussi paumée que la cafétéria dans laquelle elle travaille.
2
Deux kidnappeurs au regard doux qui chouchoutent leur proie, adolescente suicidaire aux yeux cernés de khôl, en lui offrant des cornflakes (5 paquets), un canari nommé Bob et toute l'attention dont elle manquait.
3
Deux vieux rockers aux yeux fatigués qui comparent leur succès à la pause-pipi.
4
Cinq papys, qui ont troqué leurs flingues contre de grosses lunettes à triple foyer, qui comparent le monde d'avant, rempli de banques à braquer et de planques en forêt, à celui de maintenant, plein de Mac Do et de ronds points en chantier qui ne mènent nulle part.
Epilogue
Ils reprennent la route, le regard désabusé. D'autres continuent le chemin à deux. D'autres tentent une dernière esbroufe, d'autres encore, échangent un dernier regard.