je laissais les heures cuivrées envahir les cimes

et l'orange tomber

c'était l'automne à mes pieds.

dans un quart de lune,

à peine

je reviendrai

 du sable noir dans les chaussettes,

de la poussière de lave dans les ourlets.

les histoires de chez moi traversaient les lunes

pour se laisser respirer

ici où je suis

je savourais

goutte après goutte

ce petit goût de nostalgie

-

-

-

perle de lave

cernée de lagon

elle se laissait couler

flotter

traçait son sillon

.

.

.

.

 elle laissait perler

sur ses flancs de charbon

la lave

le sel

et la vanille Bourbon

d'îlet en village

je traçais mon passage

j'écoutais les ondes

tissais mon voyage

isolée

entourée

de chants d'oiseaux

-

-

-

un dernier message

boussole oubliée

je brouillais les pistes

avec un peu d'eau

-

-

-

Transpalette m'a offert des piments.

ils sont dodus et colorés.

du vert, au rouge en passant par le noir zébré...

dans la famille kipik, on aime effeuiller les marguerites,

un peu,

beaucoup.

j'ai acheté un bouquet de pavots séchés chez le fleuriste.

j'aime ces petits réservoirs à graines, qui, lorsque tu les secoues, font le même bruit qu'un bâton de pluie. 

ils m'ont inspirés trois nouveaux petits tableaux.

et aujourd'hui, je te montre le premier :

gonflée à bloc dans ma nacelle

je me laissais diriger

au rythme des grains de pavot

délestée.

...

...

...

se prendre dans les mailles du filet

s'ancrer dans la roche et se laisser bercer.

aimait bien lire aussi...

mais seulement les livres

pas trop longs,

écrits gros

avec beaucoup d'images,

et qui finissent bien.

▼▼▼

* have a nice week-end, les gens ! *

▲▲▲

portait son chapeau-cheminée,

mais pour son sac à main,

comme d'hab',

il hésitait.

je continue à crayonner,

je gomme,

je rature...

je rajoute un oeil globuleux par ci,

une pustule et un sourire velu par là...,

juillet s'annonce monstrueux, les gens, c'est dit !

dessinés juste comme ça,

pour le plaisir de laisser le temps couler et s'écouler sur le papier.

vouloir profiter du clapotis

et ne plus jamais amarrer

avait une furieuse envie de buller...

et toi ?

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 Monsieur Renard se frottait les pattes...

ce déjeuner sur l'herbe le réjouissait

en ce moment, je travaille sur de monstrueux personnages...

jte dis pas encore pour-qui-pourquoi, mais jte présente quand même une mémé qui promène son rat.

je viens tout juste de la crayonner et elle me fait bien marrer !

certains messages attendaient leurs réponses

comme des bouées sans ancrage

ils partaient, à la dérive,

et me laissaient lasse

à la proie du roulis.