8h45, aéroport de Blagnac, on embarque à l'heure, on nous file une viennoiserie, nickel. 10h, arrivée à Paris, j'ai pas de bagage sauf une mini valise remplie de feutres et de stylos, je m'élance donc vers la sortie, légère et pleine d'entrain pour attraper mon Orlybus. mais pas d'Orlybus. j'ai la méchante sensation que l'Orlybus se planque. En tous cas, je ne le trouve pas. Et chuis pressée. Et j'ai pas de monnaie. J'arpente les couloirs, les halls, les étages. Pas d'Orlybus. Des cars Air France, en veux-tu en voilà, des Jetbus à tous les carrefours, mais pas d'Orlybus. Je m'insurge: on m'aurait délocalisé mon Orlybus?! (si je cite 10 fois le mot Orlybus, je gagne un tour gratuit) En fait, non, c'est encore une fois mon sens de l'orientation tout pourri qui m'a joué un tour et fait perdre du temps. La dame du point info me dit que l'Orlybus était bien là où il devait être, mais qu'il vient juste de partir, et qu'il faut que j'attende là, sous la pluie, que le prochain arrive. J'aime pas la pluie. ça fait friser. Et puis, avant d'attendre, il faut que j'aille à l'autre bout de l'aéroport pour m'acheter des tickets Orlybus à la borne Orlybus puisque j'ai pas de monnaie. Donc, j'y vais. Et je reviens. J'ai mal aux pieds. et il n'est que 10h18. La journée va être longue. Mais mon Orlybus a l'élégance d'arriver alors que j'ai eu le temps de récupérer mes tickets, ma carte bleue, de remballer mon parapluie, et de ré-arpenter l'aéroport en sens inverse. Mon Orlybus est pardonné. Il me dépose à Denfer-Rochereau. Mais je vous épargne le récit de mon trajet en métro. En fait, le métro, je le maîtrise bien, puisqu'à chaque fois que je viens à Paris, c'est pour Montreuil, donc, les lignes je les connais limite pas coeur. 11h30, j'arrive enfin sur le stand Didier Jeunesse, on m'attend, on me chouchoute, on me nourrit de bonbons Harribo, on me fait rigoler. Mes copines sont là. Il y a des piles de "petite poule rousse" que je dédicace non stop jusqu'à 16h30 en compagnie de "mon" auteur. On a bien travaillé. Presque tout est parti. Il me reste 30 minutes pour faire le tour du salon. Je vais voir mon idôle Delphine Durand, et je repars avec mon "Gros Lapin" dédicacé rien que pour moi. Il pleut toujours, j'ai toujours mal aux pieds, mais mon Orlybus est là, et j'ai mon ticket. On est synchro. C'est beau. Il me dépose devant l'aéroport à 18h30 pile, et je me surprends à penser que tout roule, que la vie est belle finalement, et là, je vois sur le petit écran des départs que mon avion est retardé. d'une heure. autant dire, une éternité.
Dans "Gros Lapin" y'a peu de texte. J'ai eu le temps de le lire 25 fois.