des prunes et des papillons...

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ça fait des lustres qu'on n'a pas bricolé, ici !?

alors, si comme moi, au détour d'un abri-bus, tu trouves une chaise abandonnée (ohé ohé ♪), prends-la et ramène-la fièrement chez toi comme un petit trésor. (bon, ensuite, t'as le droit de ne plus du tout la calculer et d'attendre 6 mois pour entreprendre de la relooker. oui, bon, ok, ça vaaaaa)

première étape : décoller les chewing-gums élégamment disposés sous l'assise. mmmm. joie.

deuxième étape : poncer légèrement pour virer le vernis et les éventuelles inscriptions festives faites au bic pendant les cours de SVT.

troisième étape : mettre du masking tape pour protéger le bois et peindre les tubes à la laque brillante (référence : "vert menthe"). bon, comme tu es perspicace, tu vois d'ici qu'une couche, ça ne suffira pas. moi aussi, je le vois, et ça m'agace. ça veut dire qu'il faut ATTENDRE pour envisager une deuxième couche. et comme il fait 35° à l'ombre, la peinture reste collante TOUTE le journée. donc j'attends carrément LE LENDEMAIN. angoisse.

nous voilà donc DEMAIN, et là, TADAM, tout s'accélère, deuxième couche / décollage du masking tape / exposition de la nouvelle chaise dans la salle à manger / photo / petite danse de la joie de fin de bricolage.

elle est jolie, hein ? (et elle s'accorde parfaitement au vase d'hortensias, OUI.)

bon, si t'es du genre rabat-joie, tu diras que nous n'avions pas besoin d'une 7eme chaise.

parce que ça passe pas autour de la table.

et que j'ai été obligée d'en virer une, l'air de rien, pour faire la photo.

mais c'est un détail.

pense à l'accord parfait du vase d'hortensias et de la nouvelle chaise,

tais-toi

et danse avec moi.

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regarder le wagon repeint en rose (pour l'expo Epoxy) dans la cour du musée des Abattoirs et trouver que sur fond de ciel bleu, ça claque plus. ça claque mieux.

se questionner avec monsieur le cyclope de Di Rosa sur la réalité...

être bluffée par les taches minutieusement exécutées de Mist

et finir par un  coucou au grand robot de Boris Tellegen

(qui donne envie de chanter le générique de Goldorak, tu trouves pas ?)

voilà voilà.

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elle est où la poulette ?

elle est bien cachée !

ouais. on se marre grave les jours fériés ici.

le radis a une tête minuscule ou mes hortensias sont énooOOOormes ?

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parce que je pourrais passer mes vacances juste là,

à l'ombre des feuilles duveteuses comme des oreilles de lapin,

le dos calé entre deux ptits fagots d'épines.

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ya un gros radis poilu qui roussit à petit feu sous la table de jardin...

(avec cette lumière, son poil a l'air incandescent je trouve)

et si si c'est bien sous la table, regarde :

bon ben c'est pas tout ça, mais y'en a qui bossent ici.

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des oeillets sur la terrase, du soleil 

et 3 ptits atlas de poche qui répertorient les plantes des champs, des prairies et des bois...

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le cucu calé au dessus des cactus, sur une planchette semi-vermoulue de 10 cm de large :

selon Mooli,

c'est l'endroit idéal pour siester.

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je fais la maline avec mes roses (trop belles qui ressemblent à des pivoines), mais je dois aussi t'avouer que dans mon jardinet poussent les iris les plus laids du quartier !

bon, déjà, ils fleurissent une année sur 3, et quand on a la chance d'avoir une pauv' fleur, ses pétales sont maigres et d'un violet-marron-rassis-pas frais dégueu.

moi j'aime les iris charnus et bien bleus. loupé.

en y regardant de plus près, je me suis demandé si c'était parce qu'ils étaient bouffés par cette sorte de chenille/insecte étrange ? 

mais non, il semblerait que ce spécimen d'iris fadasse existe vraiment, et que ça s'appelerait "iris fétide". ah ah ! tout s'explique ! a priori, il fait de jolis fruits rouges (toxiques), mais j'en ai jamais vu chez nous...

bon allez, l'iris moche, t'as quand même gagné le droit  de te faire tirer le portrait à l'aquarelle :

Sa Majesté Ulrich a un peu perdu de sa superbe...

mais son mauvais caractère est intact !

huhu.

j't'explique : nos voisins sont obligés de le faire raser régulièrement parce que Monseigneur Ulrich n'aime pas trop qu'on le brosse, qu'on le toilette, tout ça, ça le lourde, du coup, son poil angora classieux a tendance à virer en vieilles dreadlocks.

oh le pôôôôvre....

le véto lui laisse sa crinière et des pompons sur le bout des pattes. je me demande si c'est pas pire. on dirait une mauvaise blague...quand il marche, c'est vraiment étrange...

(je me moque, mais discréto. les chats sont fiers, ils détestent que les humains se moquent d'eux, t'as remarqué ?)

bon, en tout cas, moi, j'aime bien tomber sur un mini lion gris (et bougon) sur ma terrasse !!

plante grasse/théière & gourmandises/maison en céramique

chemisier & body lotion/maison en bois/colis ultra-pep

bouquet, assiette nuage et savon au miel (t'as cru que c'était une grosse tranche de comté, avoue ?!)/pendentif by *christine roussey*/trousse from Marseille

et encore, jte montre pas tout ! (ya des bons cadeaux, des cadeaux déjà mangés, ou des cadeaux trop gros qui passent pas sur la photo...)

en un mot : merci !

chaque matin, ciseaux en main,  je vais voir si une nouvelle rose a éclos.

et si elle a éclos, je la coupe et je la pose sur mon bureau

 pour m'amuser à la peindre

et prendre le temps de l'observer

dans les moindres replis

 et toi, chaque matin, tu fais quoi ?

pour finir, je te propose une dernière rando dans le barranco de Guayadeque, village troglodyte.

sur notre chemin, plein plein de coquelicots et une jolie perdrix (exactement comme celle que j'avais dessinée avant de partir ! mais sans les bottines.)

un pique-nique sur les hauteurs

et à l'arrivée, un village qui fait la sieste...

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voilà, l'escapade canarienne par procuration, c'est fini...j'espère que ça t'a plu.

 hasta luego, les gens !

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la voilà, la MEILLEURE RANDO des vacances !

direction le village de Tasartico. on hésite un peu avant de se garer, puis ouf, on trouve enfin le panneau qui décrit le parcours (que j'avais repéré sur un forum)

comme à chaque fois aux Canaries, ça grimpe, et ça descend, et ça regrimpe, et ça redescend, et tu te dis qu'au prochain virage, l'océan va enfin apparaître dans ce grand V de roche, mais non...! c'est looooong. mais c'est beau.

les végétaux évoluent le long du parcours, on ne s'ennuie pas.

et puis, enfin, ça y est, l'océan est là !

et puis, la plage !!!

on avait tout prévu, pique-nique et maillots et c'était bien !! on a pu manger nos sandwichs le cucu dans le sable et se baigner dans une eau extra-limpide avant de repartir à l'assaut du "barranco". (qui nous a d'ailleurs rappelé celui de Masca, qu'on avait beaucoup aimé à Ténérife, mais avec ici, un retour plus long, plus corsé...)

car oui, ce fut un peu dur (cette plage se mérite), il faisait vraiment chaud, on aurait dû prévoir davantage d'eau, mais ça reste quand même notre journée préférée du voyage.

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aaaah il manquait de photos de sauts, ce voyage, tu trouves pas ?

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donc, nous voilà au sud de l'île, avec tous les touristes qui viennent se griller la couenne au milieu des dunes.

en vrai, si tu trouves un coin sans gros tout-nus-et-tout-bronzés (j'aime citer Carlos), ben, c'est plutôt beau. (big bisou)

donc, ici, notre hôtel ultra moderne, ultra confortable, mais sans grand charme offre une vue panoramique sur Maspalomas depuis son toit-terrasse.

ensuite, dans la ville, je t'avertis, rien à voir. que du laid.

mais comme on a la voiture, on peut s'échapper la journée pour aller faire la MEILLEURE RANDO DES VACANCES, ouéééé (teasing) et aussi pour aller visiter Puerto Mogan, certes, très touristique aussi, et un peu trop carte postale à mon goût, mais bon, des pluies de bougainvilliers, des bateaux bien rangés, des palmiers et des cactus sur le toit,

ça ne se refuse pas.

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Allez, j't'emmène, on rechausse les moches-shoes, on prend la voiture, et direction Tejeda. La route est bien bien sinueuse, on klaxonne dans les virages en regardant le ravin, puis on se gare (un peu comme tous les touristes du coin) à La Goleta.

De là, on voit le Roque Nublo, le gros rocher emblématique de Gran Canaria.  On part (un peu comme tous les touristes du coin) pour la balade de 3kms entre buissons fleuris et euphorbes. ça grimpe, mais c'est court, donc, on prolonge la rando en allant vers la Culata, et au milieu des pins, il n'y a plus personne, à part un mouton mignon.

Il y a des fleurs et des cactus partout, et des portes dans la montagne...

bref, un ptit monde comme je les aime...

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la suite du voyage... lundi !

se jucher aux sommets de l'arum

prendre l'envol depuis son spadice*

et voir le monde d'en haut

oui, aujourd'hui chuis généreuse, je t'offre un bouquet, un dessin, et un *nouveau mot !

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On loue une voiture, et on part direction nord ouest, à Agaete.

On fait le tour du jardin botanique (un peu en friche, donc décevant, mais y'avait un chat tout blanc qui prenait le soleil, alors ça va)

On continue en arpentant les jolies ruelles bien escarpées de la ville.

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à San Pedro, non loin d'Agaete, on chausse nos moches shoes et on choisit une rando bien physique qui part vers Tamadaba. gros dénivelé. ça grimpe, le soleil tape,

on démarre au milieu des cactus, et petit à petit la végétation change

ça devient de plus en plus beau avec les graminées qui adoucissent le relief

on a vraiment aimé ces paysages.

on s'arrête sur un haut plateau pour pique-niquer et profiter de la vue.

oui, bon, ok, tu peux nous "houhouter", car je t'avoue qu'on ne fera pas la vraie grande boucle de 20 bornes, une fois le sandwich mou avalé et la sueur épongée, on se contentera de redescendre par là où on était arrivés.

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Tiens, jte mets une carte avec des étiquettes sur tous les endroits dont je vais parler :

On reprend la voiture pour faire le graaaaaaand tour de l'île (les routes du centre de l'île sont hyper tortueuses, c'est plus court et plus sûr de reprendre l'autoroute) et arriver à Fataga, minuscule village au centre/sud de l'île.

On a réservé une chambre à l'hotel rural "el molino de agua". c'est joli. il y a juste une dizaine de maisonnettes typiques-rustiques installées dans un immense parc fleuri et arboré. et une grande piscine. un peu trop fraîche pour se baigner plus que les pieds. pas un touriste. la patronne a déserté dès 18h. ne restent que nous, un chat noir, un âne qu'on entend braire au loin et les montagnes tout autour.

comme une impression de dormir dans un village du bout du monde.

le soir, on dine dans l'unique resto-bar du village, où les locaux sont venus regarder le foot à la télé. c'est rigolo. ici, pas de déco stylée, pas de serveuse tatouée, juste une bonne table en mélaminé qui colle aux coudes et des grosses tranches de tortilla balancées dans l'assiette. ici, on fait pas dans la dentelle, mais on te reçoit avec le sourire et de gentilles explications. moi je prends du poisson grillé avec des papas arrugadas (plat typique de patates + mojo, la sauce piquante) et crois-moi ou pas, ben, je me suis régalée. (ya qu'au dessert que ça s'est corsé. un gâteau-tarte improbable dont je ne préfère pas parler.)

le matin, on petit-déjeune sur l'immense terrasse de notre hôtel toujours désert, avec pour seule compagnie... un perroquet !

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la suite du périple, vendredi prochain !

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En ce vendredi, je t'offre de l'évasion par procuration (et une rime en "ion") en dégainant le récit des premiers jours de vacances à Las Palmas de Gran Canaria.

(cherche sur la carte, j'ai la flemme de rajouter une flèche)

Las Palmas, c'est la capitale de l'île, accessible en 25 minutes de bus depuis l'aéroport.

On loge dans une ruelle pavée du vieux quartier, dans une SUBLIME maison bleue. et ce, pour pas un rond (vive les auberges de jeunesse trendy). si tu veux tout savoir et booker une chambre toi aussi, c'est la Downtown House.

...pousser la lourde porte d'entrée, et ne pas en croire nos yeux lorsqu'on monte ces escaliers

des volets intérieurs dans notre chambre, un balcon tout en rondeur,

et sous nos pieds des carreaux-ciment aux motifs différents dans chaque pièce...

rah, c'est BEAU !

oui, bon, tu l'auras compris, j'ai adoré cette maison.

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dans le quartier Vegueta, on marche le nez en l'air pour admirer les façades colorées et les mille et un détails des fenêtres et balcons ouvragés

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on visite la casa de Cólon (aka Christophe Colomb),

les maquettes de bateaux, les vieilles cartes, ça ne m'intéresse pas, moi, j'ai surtout aimé le patio et l'extérieur de la maison avec les murs jaunes "crantés".

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et puis surtout, à Vegueta, on mange dans de BONS et beaux restos.

d'abord, chez "200gramos" (ambiance burgers arty/mobilier récup indus/tattoo vintage, bref, un repère bobo.)

puis chez Zoé (un veggie-bio, ambiance j'aime la power-food, le quinoa, et le seitan)

et enfin chez Allende (un chouette resto, ambiance, j'aime quand c'est gras, quand ça a du goût, et quand ça baigne dans la bonne huile d'olive. rah, cette salade avec du porc mariné et des tranches de prunes rôties, c'était juste mmmmmm...)

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voilà, c'est tout pour Las Palmas,

la suite du voyage, la semaine prochaine !

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s'éprend d'un coup de vent

s'enflamme en un regard

et se froisse d'un au revoir