ben oui, ça fait longtemps que je ne t'ai pas parlé de travaux...
et faut que tu saches qu'ici, à la maison, depuis l'épisode des lames de terrasse, on s'est lancé dans l'aventure du béton ciré.
oui, l'aventure. avec des cris, des larmes, et des rebondissements.
le béton ciré, c'est fachone, mais ça peut aussi être très raté. surtout quand tu veux faire des parois de douche avec. donc, on ne s'est pas lancés à l'aveuglette. on a d'abord TOUT lu TOUT analysé sur le net, les blogs, et autres forums. on a d'abord testé, comparé, et au final, on a décidé d'oublier Castoche et Liroy, pour aller acheter du matos de pro chez les pros.
inutile de te préciser que le matos de pro chez les pros, ça coûte une blinde, et que ça te fait un peu mal au coude (oui aussi) de payer ton sac de sable et ton bidon de colorant à prix d'or. tu te dis que tous les maçons doivent bien se marrer en te voyant débourser autant pour du bé-ton.
bref.
cette petite vexation passée, il faut que tu saches que le béton ciré (le vrai, hein, pas la peinture effet béton vendue chez Castoche et Liroy), ce n'est pas un bricolage que tu vas plier pifpouf dans le week-end. genre, si tu poses une semaine (ou 4)(ou 8), c'est mieux. parce que le béton ciré, c'est plein d'étapes : d'abord, la sous-couche malabar. avec les bandes de renfort bien marouflées dans les angles. 2 couches de sous-couche, hein, ne lésine pas, t'as envie que ça suinte au rez-de-chaussée, quand tu te douches à l'étage ? nan. ben c'est pour ça. lésine pas, jte dis.

là, tu ne t'appelles pas Barbara Cartland, et tu pleures tellement ta salle de bains te fait mal aux yeux. il te tarde de continuer, mais faut patienter.
quelques heures plus tard, tu fais ton mélange de poudre et de liant au gramme près. oui. parce que n'oublie pas que ton béton, c'est pas le béton du maçon, c'est l'autre, celui qui coûte une blindasse et qu'il faut peser avec ta balance à muffins. donc, tu t'éxécutes.
après avoir passé 2h à faire des règles de trois et des ratios toupourris pour savoir combien de mélange il fallait fabriquer, sans prendre le risque d'en préparer trop et de le voir se solidifier au fond de ton seau, tu mélanges avec le fouet branché à la perceuse. comme cette opération te fait flipper-ta-race (t'as assez peu envie de projeter TOUT ton béton de riche sur les murs, façon crépis de pauvre, tu vois ?) tu demandes à l'homme de s'en charger. et il s'en charge très bien.

ensuite, tu taloches, tu stresses, tu taloches, tu flippes.
tu te dis que t'auras jamais assez de produit pour recouvrir toute la salle de douche, tu racles un peu trop. tu stresses. tu appelles la hotline qui te dit que ben oui, fallait pas autant étirer le produit, refouzi une couche. celle que tu viens de faire, on va dire qu'elle compte pour du beurre, ok ?
alors, tu dis oui madame.
et tu refais une couche, et puis une deuxième, et puis une 3eme "frais dans frais" comme ils disent. (si tes calculs sont bons, ouais, ça fait bien longtemps que ton 1er sac de béton y est passé, et que tu as donc dépensé 3 blindasses de plus que prévu.)
ce qui est rigolo, c'est qu'il te manque juste un pauv' rebord de 11,3cm2 à recouvrir...mais tu dois quand même racheter un kit complet !! regarde cette photo et souris avec moi :

ahahahaaaaaaaaaaah... * humour *....
donc, tu recommandes un kit.
tu patientes.
tu recommences,
et tu patientes encore.
6 jours.
et puis, tu ponces.
c'est doux.

bon, là, jte la fais courte (ouioui), je ne te détaille pas mes moulinades-jérémiades à base de "ouin, c'est nuuuuul, chuis déçue, ce beige est trop jaune, ça me plaît pas. je voulais un ton pierre, mais pas un ton sable. j'aime pas la couleur sable. faudrait que ce soit +"taupe" et - "mastic" tu vois ? pfff, c'est limite verdâtre dans cette lumière... et puis, ya trop de nuances. j'aime pas quand c'est trop nuancé. il aurait fallu prendre plus gris, mais pas trop gris non plus parce que, sinon, c'est froid. "
OUI, je l'admets, je suis reloue quand il s'agit de parler couleurs.(uniquement)
et j'avoue que je m'auto-saoule parfois.
là, après avoir bien bien "jérémiadé" et saoulé la terre entière, tu réalises qu'il faudrait rajouter une petite marche devant ta douche pour moult raisons techniques que j'ai la flemme de t'expliquer ici.
il te reste du béton, vu que t'as racheté un kit, souviens-toi, donc, c'est le coeur léger que tu pars chez castoche pour acheter juste un piticarreau de plâtre à 5€. tu te dis que ça va être vite expédié. sauf qu'ils sont en rupture.
chez liroy, alors ?
idem.
bref. il te faut faire TROIS magasins avant de trouver ton piticarreau.
le saint patron du bricolage est contre toi. surtout qu'ensuite, quand tu as finalement découpé et collé ta pitite marche de plâtre, faut tout recommencer : double sous-couche rose, pateinter, double couche de béton, patienter encore et poncer.


ça, c'est fait.
maintenant, faut RE-attendre 6 jours.
c'est enfin le moment tant attendu du "bouche pores" (l'inverse du biactol, quoi) pour durcir la matière et éviter les taches ultérieures. 2 couches au pinceau. trop easy.
puis, tu te prépares à passer le vernis de finition, (FINITION, le mot te fait rêver, tu trépignes) sauf que,...
tu réalises que le vendeur-taquin a oublié de te commander UN des TROIS composants de ton vernis. (TROIS composants pour un pitivernis-sa-mère ????)
et évidemment, tu réalises ça en plein week-end de Pâques.
et là, tu pètes un boulon. sachant que t'as attaqué les festivités début mars, tu te disais que finir le boulot fin avril, ç'aurait été pas mal.
sauf que, visiblement, les dieux du bricolage n'en avaient pas décidé ainsi.
* to be continued, donc. *