Lundi 5 octobre, on prend le métro qui débouche sur Grand Central Terminal.

La gare majestueuse donne le ton avec son immense plafond vouté : ce matin on part à l'assaut des fameux buildings, avec leurs marbres fastueux, leurs dorures opulentes et leurs carapaces d'acier scintillant.(j'assume cette déferlante d'adjectifs qualificatifs: c'est mon ptit côté Denis Brogniart)


Perso, tous ces grands bâtiments, ce n'est pas ce qui m'émeut ou me bluffe le plus, mais aller à NY sans passer par les buildings, c'est pas possible. Alors, on commence par mon préféré, le Chrysler Building et son look art nouveau.

On continue avec le Rockefeller Center (rempli ce jour-là de pitinenfants déguisés en pompiers, et de vrais pompiers avec leurs camions rutilants)




On s'arrête au Waldorf Astoria pour faire pipi (c'est plus chic que le Mac Do) et au "Gourmet Déli" pour déjeuner avec les costards-cravates et les ouvriers du coin, puis, on enchaine direct sur les 6 étages du tant attendu MoMa.

Au rez de chaussée, un accueil tout en néons de Bruce Nauman:

et puis le sublime jardin de sculptures : des oeuvres d'art à portée de la main (un Giacometti, "la rivière" de Maillol, un stabile de Calder, la chèvre de Picasso...), le bruit de l'eau, de l'herbe verte, du ciel bleu : une belle respiration au milieu du béton.



On commence par l'expo temporaire du designer Ron Arad

Et puis s'enchaine une longue série de "waaaaaaah" et de "oh".
Parcourir le MoMa c'est comme tourner les pages d'un très bel ouvrage d'Histoire de l'Art. Tout y est de 1880 à nos jours.
Arrêt devant 3 tableaux de Klimt (dont ce paysage sublime que je n'avais jamais vu)


Petit tour par les scultpures et les peintures cubistes,



longue pause devant l'oeuvre de Brancusi, (personnellement, j'adore ce langage, le jeu entre la sculpture et son socle, tout en opposition: lisse/rugueux, brut/doux, mat/brillant, bois/bronze...c'est beau)

détour rapide par le futurisme italien, le dadaïsme, et le surréalisme,


puis, belle émotion dans la salle dédiée au nouveau réalisme (dont les terribles combine paintings de Rauschenberg), puis, un zeste de Pop Art,





une pincée de "Fluxus" dans la salle consacrée à l'oeuvre de Beuys,

et on termine par quelques installations contemporaines et par l'étage consacré au design.



Un ultime arrêt à la boutique du musée où j'achète un minuscule chien-cactus de la marque tokidoki en guise de souvenir kawaii.

La journée n'est pas terminée. On monte au dernier étage du Marriott Hotel pour se poser au bar "The View". Un bar circulaire qui tourne tout doucement afin de nous donner une vue à 360° sur la skyline et le soleil couchant. (le bar tourne tout doucement, mais ça suffit pour créer des gadins en série: les mamies tombent comme des mouches. un véritable petit ballet de gamelles, de talons qui ripent et de rattrapages in extremis. ne le répète pas, mais on a bien ri.)



On achève nos rétines en redescendant sur Times Square. ça clignote, ça grouille, ça crépite.


Et enfin, on reprend le métro direction Soho pour diner dans un resto très cosy : "The Cupping Room café". L'endroit est calme, il y a des bougies, des lampes art déco et (ce soir-là) des beaux tableaux exposés sur les murs de briques rouges. Ce sera notre escale américaine : vrais burgers de luxe et brownie.

