
Rohlàlà, le temps file les gens, TIC TAC TIC TAC et je ne t'ai toujours pas parlé du "Alice" de Tim Burton. ça craint. moi qui suis tout le temps à la pointe de la tendance, à l'avant garde de la niouz, t'as dû être surpris. inquiet, limite, non?

Donc, ouais, cette Alice, je l'attendais comme le messie. un messie à boucles blondes mais au caractère bien trempé. Parce que oui, qu'on se le dise, cette Alice n'est pas une fillette mièvre, qui court bêtement après un lapin et croque bêtement quand on lui dit de croquer. C'est une vraie battante, sans corset, mais en armure, qui suit ses rêves et ses idées. L'actrice, Mia Wasikowska, est parfaite dans ce rôle. A la fois drôle, rêveuse et tendrement rebelle.
Pourtant, le terrain était miné et je m'attendais à être déçue. J'ai beau être ultra fan du style Burton, je n'étais pas sûre d'apprécier tous les choix esthétiques de ce film-là. Au premier coup d'oeil sur les teasers, j'ai détesté le maquillage clownesque du Mad Hatter (le chapelier fou interprêté par Johnny Depp, d'ailleurs, jte prépare un dessin pour lundi prochain), je pensais aussi ne pas apprécier le jeu sur les disproportions ou distorsions physiques, j'avais peur que tous ces bidouillages infographiques nuisent à la poésie Burton, et en fait, nan, tout ça fonctionne. comme par magie.
La Red Queen hypertrophiée du bulbe, c'était une idée terrible ! bon, ok, le jeu d'Helena Boham Carter y est aussi pour beaucoup. allez, tiens, tellement chuis en joie, tellement je veux pondre le post le plus long de l'histoire, jte rajoute le dessin pas coloré:

Et puis, bon, ben, comme d'hab, les décors et les bestioles étaient féériques (mention spéciale à l'évanescent mister Cheshire avec sa voix de velours et ses poses alanguies).
En sortant de la séance, j'étais sur un petit nuage.
de fumée bleue.
avec des champignons et des licornes-libellules-à-bascule tout autour.
et ce, sans absorption de substances illicites.
classe, non?
Un bémol (ou trois) tout de même :
Je vais pas te mentir, même en me concentrant très fort, je n'ai pas réussi à "aimer" le maquillage et les pupilles dilatées du chapelier (d'ailleurs, tu me diras ce que t'en penses, mais j'ai noté une fascination étrange autour des globes occulaires dans ce film... ami fétichiste de la rétine, tu vas être servi), mais j'ai bien compris que ça servait le propos, que ça intensifiait la folie et la noirceur sous-jascente du personnage...au même titre qye les néologismes, les fixettes étranges "Why is a raven like a writing desk?", et les jeux sur les différents accents. d'ailleurs, ça c'était chouette. En revanche, Johnny Depp était-il obligé de nous resservir son éternel mix de mimiques à la Jack Sparrow et Willy Wonka ?...mm...?...
Ensuite, je n'ai pas trouvé la 3D saisissante. OK, c'était rigoulo de ressembler à Camélia Jordana, et de ressortir avec 2 grosses marques rouges sur le pif tellement ces lunettes sont inconfortables, mais pour tout te dire, j'ai été PLUSSE bluffée par les bonbons Haribocébolavie qui flottaient devant mon nez dans la pub qui précédait que par la profondeur des décors du film.
Et puis, enfin, pour conclure, je regrette que la "morale" de fin n'ait pas été plus développée. Finalement, malgré les 3 bémols, 1h50, c'était pas assez... "dis, Mossieur Tim Burton... tu peux pas les faire un peu plus longs tes films ?..."